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Le musée des objets dont on aurait pu se passer : un Green Friday qui a séduit le public
À l’occasion du Green Friday 2025, la Ressourcerie à inauguré le musée des objets dont on aurait pu se passer, une exposition originale qui invite à réfléchir sur notre consommation et à découvrir des alternatives responsables. Contre toute attente, le musée a attiré bien plus de visiteurs que prévu !
Ce musée éphémère avait pour objectif de montrer les excès du Black Friday et d’ouvrir le débat sur la consommation responsable. Les visiteurs ont pu découvrir des objets dont on aurait pu se passer, mais aussi des solutions pour consommer autrement. Entre chiffres, anecdotes et objets surprenants, l’exposition mêlait humour et prise de conscience.
Le Black Friday
Le Black Friday, importé des États-Unis, est souvent associé aux « bonnes affaires ». Mais derrière ces achats souvent impulsifs se cachent des coûts bien réels : une qualité moindre, des conditions de travail précaires et une surproduction générant pollution et destruction des sols. Pourtant, les économies réelles restent très faibles : seulement 2 % en moyenne, selon l’UFC-Que Choisir. Les visiteurs ont pu souligner que consommer davantage pour économiser si peu ne nous était pas favorable.
L’obsolescence programmée
Les objets exposés illustraient également l’obsolescence programmée : petits gadgets électriques comme les moulins à poivre motorisés ou les distributeurs de savon automatiques, qui remplacent des objets remplissant déjà la même fonction. Ces appareils sont en réalité fragiles, difficiles à réparer et finissent souvent à la poubelle dès leur première panne. Selon l’UFC-Que Choisir et l’ADEME, 80 % des achats effectués lors du Black Friday sont jetés avant ou après une seule utilisation, un chiffre frappant qui a beaucoup interpellé les visiteurs.
Le Green Friday
En parallèle, le musée présentait le Green Friday comme une alternative pour consommer autrement, tout en gardant le sourire. Depuis 7 ans, ce mouvement, porté par les acteurs de l’économie circulaire, sensibilise le public aux dérives de la surconsommation et propose des gestes simples : acheter moins mais mieux, réparer, réutiliser et privilégier le reconditionné. La Ressourcerie d’Apprentis d’Auteuil contribue chaque jour à cette démarche en proposant des produits de seconde main à prix solidaires. L’adhésion des Français à ce message est forte puisque : 93 % estiment qu’il faut repenser notre modèle économique pour mieux prendre en compte la santé humaine et planétaire (Baromètre Greenflex–ADEME, 2023).
Durable dans le temps
Le musée rappelait également que durabilité et longévité restent des valeurs fortes. Avant l’ère de la grande distribution, les objets étaient conçus pour durer, fabriqués avec des matériaux brutes, réparables et souvent transmis de génération en génération. Aujourd’hui, de nombreux artisans et créateurs s’inspirent de ces principes pour produire à nouveau de manière durable.
La méthode BISOU
Pour guider les visiteurs soucieux de bien faire, la méthode BISOU a été présentée, des questions simples qui aident à réfléchir avant d’acheter et à éviter les achats impulsifs :
- B comme Besoin . A quel besoin cet achat répond -il pour moi ?
- I comme Immédiat . Puis je attendre quelques jours avant de me décider ?
- S comme Semblable . Ai-je déjà un objet qui remplit cette utilité ?
- O comme Origine . Par qui et comment a-t-il été fabriqué ?
- U comme Utile . Cet objet va-t-il m'apporter un confort essentiel ?
Face à l’enthousiasme du public et à l’intérêt marqué pour tous les aspects de l’exposition, le musée a largement dépassé les attentes. Les visiteurs ont pu rire, apprendre et repartir avec des idées concrètes pour consommer autrement. Acheter moins mais mieux, donner une seconde vie aux objets et privilégier la durabilité, c’est possible, nécessaire et gratifiant.